Tableau: Les quatre continents de Peter Paul Rubens
L'oeuvre "Les quatre continents", peinte en 1620 par l'artiste peintre et Grand Maître Peter Paul Rubens, exposée au musée Kunsthistorisches Museum à Vienne, appartient au mouvement Baroque.http://www.patrick-denot.eu/le%20triptyque%20de%20l%27erection%20de%20la%20croix%20Rubens.html | ||||||
Le triptyque de l’Erection de la Croix (1610) Pierre Paul RUBENS | ||||||
Contexte historique | ||||||
La crise religieuse du XVI ème siècle remet en cause un héritage chrétien jugé corrompu.
Concile de Nicée : Depuis le II concile de Nicée en 787, l’église romaine s’appuyait sur l’art pour éduquer les foules illettrées et asseoir son pouvoir. Le concile a pour objectif de mettre un terme au conflit politico-religieux à propos de l’iconoclaste (interdiction de la vénération des images saintes). Le concile affirme la nécessité de vénérer les images et les reliques. Il affirme que l’honneur ne s’adresse pas à l’image, ni aux reliques mais, à travers elles, à la personne qu’elles représentent.
La réforme et le Calvinisme : Il s’agit d’une doctrine religieuse issue de la de pensée de Calvin qui va instaurer une réforme. La réforme s’acharna à supprimer toutes les images, pas d’idolâtrie, l’art est supprimé. Pendant l’époque calvinisme, les églises d’Anvers furent vidées de leur œuvre d’art. Le calvinisme critique le luxe et les dépenses de l’église romaines. Concile de Trente 1545-1563 :Convoqué par le pape Paul III en 1542, en réponse aux demandes formulées par Martin Luther dans le cadre de la réforme protestante, il débute le 13 décembre 1545. En réaction aux progrès de la réforme protestante, il définit le péché originel, la justification, une autorité de la Bible spécifique au catholicisme romain et confirme les sept sacrements, le culte des saints et des reliques ainsi que le dogme de la transsubstantiation (transformation du pain et du vin en celle du corps et du sang de Jésus-Christ , dans l’eucharistie). Le concile de Trente (1545–1563) mit fin aux abus les plus criants, comme les trafics d'indulgences ou la vie dissolue d'une partie du clergé (décrets rappelant le célibat des prêtres ou le devoir de résidence des évêques). Les jésuites (concile de trente ) encouragent toutes les voies d’incarnation iconique susceptible d’offrir un accès sensible à la croyance. Il recommande la lisibilité et la monumentalité des œuvres. Il restaure la vénération des images tout en mettant en valeur la prédication (action de prêcher) et favorise la dévotion. Un art pour tous qui ne laisse pas de place à des interprétations multiples. La contre réforme : Impératifs religieuxLa Contre-Réforme est un mouvement de réaction de l'Église catholique romaine, amorcée dès le XVe siècle et accélérée par la Réforme protestante. L’église romaine va réagir (au calvinisme) par la contre réforme, d’où une affluence de commandes de tableaux d’églises. La contre réforme et le clergé insistaient pour que le croyant soit d’emblée attiré vers le maître autel où était placé le tabernacle (petite armoire mobile placée sur l’autel) renfermant l’Eucharistie. Il s’agit de réaffirmer le rôle de l’art comme propagande efficace et souhaitable Le protestantisme :Ensemble des églises issues de la réforme, le protestantisme a trois affirmations (réforme protestante 1566).
Le protestantisme se veut, non pas un ensemble doctrinal, mais une attitude commune de pensée et de vie, qui est fidélité à l’Evangile. | ||||||
Le Baroque | ||||||
Né en 1590 à Rome, le mouvement Baroque inaugure une nouvelle relation entre l’être et le monde, qui contredit les conceptions d’harmonie de la Renaissance. Style artistique née en Italie à la faveur de la contre réforme, en opposition au classicisme, il donne la primauté à la sensibilité. C’est par la mise en scène que le Baroque s’impose avant tout, il a la volonté de toucher le sentiment des foules. Pour cela, il fait appel à l’imagination, au jeu de perspective, à la courbure. Il propose la composition audacieuse en diagonale, mêlant raccourcis et contre plongée. Il possède le goût des effets spectaculaires, et l’illusion devient l’expression la plus efficace pour susciter la face de l’imagination. Il vise à donner une impression de l’instant, et évoque le devenir de l’être, (ainsi que l’insatisfaction et l’instabilité). Deux grands effets sont à retenir, l’effet de masse et l’effet de mouvement. C’est une arme de la contre réforme qui utilise les ressources communicatives de la figuration. | ||||||
Rubens | ||||||
Peintre et diplomate flamand, il est né en 1577 et décédé en 1640 à l’age de 63ans.Il est le chef d’un important atelier à Anvers. Il affirme son talent dans un style coloré et fougueux, des sentiments sensuels expressifs et violents, qui répondait au attente de la contre réforme. Il inaugure le courant Baroque, en mélangeant la grande peinture italienne et le réalisme flamand. En 1610, Rubens peint l’Erection de la Croix, ce triptyque destiné au maître d’autel de l’église de Sainte Walburge à Anvers est aujourd’hui conservé à la cathédrale d’Anvers. Rubens réalise cette commande qui lui a été faite par un riche commerçant. Une œuvre monumentale, de style Baroque, réalisé dans un contexte politique et religieux violent, l’église est en pleine contre réforme. Commande : le sujet est l’Erection de la Croix, un épisode de l’évangile Peintre et grand érudit, il est nommé peintre officiel de la ville d’Anvers. Son atelier est composé d’élèves prestigieux, ainsi il réalise les esquisses et ses élèves les tableaux, à chacun sa partie. Soucieux de sa renommée, il diffuse son style par une production de gravure de haute qualité. Rubens est partisan du coloris dans la querelle qui l’oppose au partisan du dessin comme lorrain. Il est considéré comme moderne car partisan du coloris, à l’inverse les partisans du dessin sont appelés classiques La peinture de rubens se détache des principes de la Renaissance pour aboutir au sacre de la spiritualité. | ||||||
Les concepts clé dans la peinture de Rubens: Le baroque est en rupture avec la renaissance La couleur est opposée au dessin Le mouvement dans les formes et les figures, la composition de l’ensemble Image qui saisit le pèlerin La gravure et la publication Atelier et de nombreux élèves Diplomate pour la cour dans de nombreux pays, notamment la grande Bretagne et l’Espagne La contre réforme Travail à Anvers aux Pays Bas | ||||||
Le triptyque de l'érection de la croix | ||||||
Le triptyque est une composition picturale à panneaux multiples qui sont fixes ou mobiles. Les dimanches pendant la messe, ou lors de certaines fêtes religieuses, les volets sont ouverts dévoilant le message délivré aux fidèles. Les faces extérieures sont souvent réservées à des Saints révérés par l’église. De ce fait, l’apparence sculptural des saints (grisaille imitant la pierre) appartient à une tradition propre aux Pays Bas du sud. | ||||||
Thème : | ||||||
Le thème de l’Erection de la Croix n’apparaît qu’à la fin du XVI siècles ( vers 1590) et il doit son existence à la contre réforme. Il faut faire ressentir la scène comme si le spectateur y assistait lui-même. Le tableau a valeur de sermon, à défaut de le comprendre, le fidèle est touché. Son esprit devait s’élever de la sphère terrestre à la sphère céleste, entre l’art et la religion, c’est de la communication de masse. Le dispositif de présentation particulièrement spectaculaire pourra être rapproché des dispositifs théâtraux. Il est destiné à obtenir l’adhésion des foules par des artifices donnant aux effets cosmétiques la profondeur d’une vérité. Il y a deux approches, l’une pour la foule et l’autre pour l’individu. La foule : Un truchement de la magnificence du dogme. L’individu : Eveiller sa sensibilité et son intériorité mystique. Un art de la persuasion des foules et de l’émotion | ||||||
Trois panneaux centraux : trois points de vue autonome et simultanée sur la scène | ||||||
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Le hors champ | ||||||
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Composition : | ||||||
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Au dos : | ||||||
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